Introduction_1
En quoi cela consiste ?
Savoir où on va, comment et pourquoi.
L'introduction d'une dissertation est une phase capitale : sa lecture par un correcteur emporte souvent l'adhésion ou déclenche une grimace.
Voici quelques techniques pour s'en sortir au mieux.
Il y a un excellent modèle d'auteur (Gluksmann dans "Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkosy." Voir l'article "modèle dissert."
1° étape de la composition d'une dissertation.
Parcours type.
INTRODUCTION :
La dissertation conçue dans une perspective de communication.
Par rapport au lecteur potentiel : 4 types de questions se posent :
- Quel thème, sujet, chapitre ouvrons-nous ? SITUER le SUJET abordé.
- De quoi allons-nous parler exactement ? insérer le sujet.
- Quelles sont les dimensions du problème ? FORMULER le(s) problème(s).
- Quels axes retenir en vue d’une conclusion justifiée ? ? ? ? ou HYPOTHESES à voir.
4 nécessités.
- SITUER le SUJET : quelques moyens classiques.
(on peut les repérer dans des textes d’auteurs, des articles de presse …)
- On peut partir d’une généralité ou d’une perspective historique : ex. le problème d’une organisation sociale idéale a toujours préoccupé les hommes. Platon dans « la République » … Mais éviter les formules banales et passe-partout, du type « de tout temps, les hommes … »
- Le langage courant est souvent une bonne source de démarrage car les expressions communes, les dictons, les proverbes … sont marqués du coin du bon sens : ex. les expressions « ça vaut le coup de ... », « le jeu n’en vaut pas la chandelle » peuvent introduire à une étude de la notion philosophique de « valeur »
- Un exemple concret, un cas mis en lumière par l’actualité, les médias peuvent remplir le même rôle : ex. l’étude de la responsabilité dans le cas du récent arrêt Peruche reconnaissant à un handicapé le droit d’être indemnisé pour des déficiences dues à sa naissance …
- INSERER le SUJET : après avoir cadré le débat ouvert avec le point 1, il faut continuer à éclairer le lecteur potentiel sur l’objet précis de l’analyse amorcée .Il faut savoir précisément de quoi on va parler.
- s’il est court, il doit être reproduit intégralement.
- s’il est trop long, il faut le résumer le plus fidèlement possible.
- Dégager / FORMULER le (ou les) PROBLEME(S)
contenus ou sous-entendus dans le sujet.
Parfois la situation peut être simple : le sujet ne renferme qu’un problème, même si celui-ci peut comporter plusieurs dimensions : ex. « Vaut-il mieux une injustice qu’un désordre ? ». Tout tourne autour de « vaut-il mieux ? »
D’autres fois, les termes sont limités : ex. liberté et répression ?, mais le sujet est vaste et demande à être centré. Ou alors, il s’agit d’une phrase avec plusieurs articulations : ex. cette phrase de Valéry : « Le génie de Newton a consisté à dire que la lune tombe alors que tout le monde voit bien qu’elle ne tombe pas. » Il faut détecter l’opposition entre un principe scientifique (la gravitation universelle) et l’évidence, le bon sens populaire, la confiance - erronée - dans les donnée sensorielles).
- Présenter les ? ? ? ou HYPOTHESES qui seront examinées, jugées, retenues ou non comme acceptables.
Comme cela se passe souvent, quand on aborde un sujet, on a le pressentiment d’une conclusion possible ou probable qui vient immédiatement à l’esprit.
Le problème va consister à inventorier, peser, classer les arguments en faveur de telle ou telle position (ordinairement, en gros, le « pour » et le « contre ») pour constituer un raisonnement « écrit » structuré, logique, valide, convaincant.
D’où le schéma de la flèche, avec la nécessité de découvrir puis d’exposer une « idée directrice » et de ranger les arguments (idées + exemples) d’une manière progressive et structurée. L’enchaînement marquera l’ordre et les articulations du raisonnement. L’idée de progression montrera comment on est parvenu à une conclusion motivée, acceptable (pour l’émetteur comme pour le récepteur)
Alain Philosophie
METHODE : DISSERTATION : l'introduction : principes à respecter,
sur un exemple d’introduction développée.
Sujet :
« Toute connaissance est bonne au philosophe autant qu'elle conduit à la sagesse. »
PHASES ou OPERATIONS.
chaque introduction devra être composée sur le modèle suivant :
4 parties nécessaires pour bien communiquer :
1. SITUER le SUJET :
à l'aide d'une généralité, Notre époque a vu naître une explosion considérable de connaissances et d'informations de toute sorte. Elles nous sont communiquées par les moyens les plus divers, en particulier par les procédé multi - média.
ou
d'un exemple concret (actualité)
d'une expression du langage courant … Cela a-t-il rendu l'humanité plus sage : ce que l'on nous présente à la T.V. ou dans la presse ne nous invite pas à répondre par "oui"
2. INSERER le SUJET : Il y a quelques années, Alain envisageait déjà le problème dans les termes suivants : « Toute connaissance est bonne au philosophe autant qu'elle conduit à la sagesse. »
Il y a 3 mots-clés, de plus en plus problématiques, avec une liaison « si … alors …)
Connaissance ? si bonne ?? = sagesse ???
3. Formuler le problème : il est très général : bien penser conduit-il à bien agir ?
De nombreux exemples : les résolutions de l’ONU / des citations (Ovide, St Paul) des proverbes (« Il y a loin de la coupe aux lèvres » / enfer pavé de bonnes intentions …)
Alain : problème connaissance = bonne … si à sagesse …
Oui mais … à quelles conditions ?
4. Déboucher sur 2 ou 3 QUESTIONS ou HYPOTHESES
Voir l"article "la flèche"
L'imprimer pour l'avoir sous les yeux quand du fais une dissert.
Que peut-on entendre par "sagesse" ? Car là est le nœud du problème.
Si toute connaissance n'est pas nécessairement "bonne" pour atteindre ce but, quelles sont donc les conditions à remplir pour atteindre la « sagesse » ???
NB Ces questions ou hypothèse serviront de fil conducteur ou d'idée directrice pour le développement.
L'opération 4 devrait remplacer avantageusement le terme galvaudé de "PLAN"
Disserter, c'est essayer de trouver une solution à un problème en formulant et en validant des hypothèses. Le mot "plan" devrait être réservé au traitement d'un sujet par un livre ou une conférence. Dans ce cas, l'auditeur ou le lecteur sait que l'émetteur possède une réponse et des informations pertinentes. Si je fais une causerie sur la pêche à la truite dans un ruisseau de montagne à l'ouverture, je fais part de mon expérience en expliquant le quand, le comment, le pourquoi de telle ou telle technique. Ce sera le plan de mon exposé. C'est autre chose que de rechercher les fondements philosophiques de cette pratique sociale. Dans le premier cas, on partage un savoir. Dans le second, on cherche à résoudre un problème. Demander comment faire un plan équivaut à avancer qu'on a la solution avant d'avoir examiné le problème. Ce serait peu logique.