DISSERTONS.

DISSERTONS.

COMPOSER


Flèche

CONSTRUIRE une dissertation.

IDEE DIRECTRICE sous forme de flèche  indiquant

la nécessité d'une progression vers un conclusion

et d'une articulation logique des arguments.

D_Flèche1.jpg

 

 

       Cette flèche doit servir de guide de travail. Elle résume les étapes et les nécessités à remplir pour une dissertation bien construite.

         Il est conseillé d'imprimer cette page et de l'avoir sous les yeux quand tu construis une dissertation. dans un premier temps suis la méthode point par point ; ensuite, tu peux te permettre quelques fantaisies de détail, mais pas trop.

       A l'intérieur de cette structure, c'est ta façon de penser et d'écrire qui fera la différence.


22/09/2014
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Paragraphe

Modèle de développement de construction d'un paragraphe.

Extrait tiré de : François Furet : « le passé d'une illusion : essai sur l'idée communiste au XXe siècle. »

Page 277.

 

Phase 1.

Fais une lecture-parcours rapide pour voir ce que tu comprends et pourquoi. Puis compare, après avoir étudié avec moi comment l’auteur a construit son paragraphe.

 

 

« Jetons un coup d'œil rétrospectif sur le congrès national de 1927 de la Ligue des droits de l'homme, ce sanctuaire de la république et des républicains. L'ordre du jour appelle un débat sur les principes de la démocratie » : c'est une manière de reprendre l'éternelle discussion française sur les rapports de la liberté et de l'égalité, des droits formels et des droits réels, ou encore de la démocratie et de la révolution. La légalité républicaine peut-elle être mise en vacances » demandait un délégué de la section de Courbevoie, au nom des progrès de l'égalité, ou du socialisme ? La question fait resurgir le spectre de « la dictature du prolétariat » à laquelle la plupart de ces républicains demeurent hostiles, au nom de « la liberté des droits de l'homme. » Mais le Président de la ligue, le vieux dreyfusard Victor Basch, ne peut se résoudre à une profession de foi aussi légaliste et conclut la discussion en ouvrant à la République – même à la République – un avenir révolutionnaire. »

 

Phase 2.

 

Etude plus détaillée.

Un paragraphe est un moment du déroulement d’un raisonnement ou d’une argumentation.

Comment celui-ci est-il construit ?

  1. 1.   Lien un peu formel : « jetons », mais comme pour tout paragraphe, une idée et avancée « rétrospectif.

C'est-à-dire que pour le débat qui est lancé, il est impossible de se passer du point de vue historique et conceptuel. (avec « la démocratie » comme centre)

En fait, c’est les 2 Révolutions qui sont en constante référence : celle de 89 (ou plutôt de 1793 avec la Jacobins et la Terreur) et celle d’octobre 1917 avec ce point commun d’exercice du pouvoir.

  1. 2.   Situation du problème. L'ordre du jour appelle un débat sur les principes de la démocratie »
  2. 3.   Avec ses équivalences (suite de la phrase)

 

« Jetons un coup d'œil rétrospectif sur le congrès national de 1927 de la Ligue des droits de l'homme, ce sanctuaire de la république et des républicains.

L'ordre du jour appelle un débat sur les principes de la démocratie » : c'est une manière de reprendre l'éternelle discussion française sur les rapports de la liberté et de l'égalité, des droits formels et des droits réels, ou encore de la démocratie et de la révolution.

 

4a. Un concept intermédiaire : (on avance dans le raisonnement)

 

La légalité républicaine  (= le fond du problème) peut-elle être mise en vacances » demandait un délégué de la section de Courbevoie, au nom des progrès de l'égalité ou du socialisme ?  (les principes ... mais la réalité quand on gouverne ?) Le socialisme demande toujours à être appliqué. Que fait F. Hollande ?

 

4b. idée dérivée : opposition inévitable entre deux formules qui se voulaient révolutionnaires = libératrices.

Mais pour la Ligue un choix draconien.

D’où

 

  1. 4.   Transition en forme de pirouette. (« République révolutionnaire »)  Mais transition  appelle à une suite. Ici ce n’est donc pas une conclusion.

 

La question fait resurgir le spectre de « la dictature du prolétariat » à laquelle la plupart de ces républicains demeurent hostiles, au nom de « la liberté des droits de l'homme. » Mais le Président de la ligue, le vieux dreyfusard Victor Basch, ne peut se résoudre à une profession de foi aussi légaliste et conclut la discussion en ouvrant à la République – même à la République – un avenir révolutionnaire. »

 

Appel à un concept fédérateur : (République = Révolution) qui est tellement général qu’il veut tout dire et rien, et ainsi mettre tout le monde d’accord.

Comme dans les débats politiques actuels qui ne se prétend pas « démocrate » ?


01/07/2014
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Introduction_2

Alain Philosophie

 

METHODE : DISSERTATION :       l'introduction

                                               principes à respecter - sur un exemple d’introduction développée.

 

 Sujet :

 

« Toute connaissance est bonne au philosophe autant qu'elle conduit à la sagesse. »

 

 

 

METHODE: chaque introduction devra être composée sur le modèle suivant:

                        4 parties nécessaires pour bien communiquer :

 

 

 

1. SITUER le SUJET                                                                      Exemple.      

 

à l'aide d'une généralité :    Notre époque a vu naître une explosion considérable de connaissances et d'informations  de toute sorte. Elles nous sont communiquées par les moyens les plus divers, en particulier par les procédé multi - média.

ou

d'un exemple concret (actualité)                         

d'une expression du langage courant …            Cela a-t-il rendu l'humanité plus sage : ce que l'on nous présente à la T.V. ou dans la presse ne nous invite pas à répondre par "oui"

 

2. INSERER le SUJET ; s'il s'agit d'un texte, on fait un résumé : pour un sujet de quelques lignes on l'intégre en entier.

Il y a quelques années, Alain envisageait déjà le problème dans les termes suivants : « Toute connaissance est bonne au philosophe autant qu'elle conduit à la sagesse. »

 

Repérer : Il y a 3 mots-clés, de plus en plus problématiques, avec une liaison « si … alors …)

Connaissance ?    si    bonne ??       =   sagesse ???

 

 

3. Formuler le problème : il est très général : bien penser conduit-il à bien agir ?

De nombreux exemples : les résolutions de l’ONU / des citations (Ovide, St Paul) des proverbes (« Il y a loin de la coupe aux lèvres » / enfer pavé de bonnes intentions …)

Alain : problème connaissance = bonne … si à sagesse …

Oui mais … à quelles conditions ?

 

4. Déboucher sur 2 ou 3 QUESTIONS     ou HYPOTHESES  

Que peut-on entendre par "sagesse" ? Car là est le nœud du problème.

Si toute connaissance n'est pas nécessairement "bonne" pour atteindre ce but, quelles sont donc les conditions à remplir pour atteindre la « sagesse » ???

 

 

NB Ces questions ou hypothèse serviront de fil conducteur ou d'idée directrice pour le développement.


10/12/2012
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Introduction_1

En quoi cela consiste ?

Savoir où on va, comment et pourquoi.

L'introduction d'une dissertation est une phase capitale : sa lecture par un correcteur emporte souvent l'adhésion ou déclenche une grimace.

Voici quelques techniques pour s'en sortir au mieux.

Il y a un excellent modèle d'auteur (Gluksmann dans "Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkosy."   Voir l'article "modèle dissert."

 

1° étape de la composition d'une dissertation.

Parcours type.

 

 

                                   INTRODUCTION :
 
La dissertation conçue dans une perspective de communication.

 
Par rapport au lecteur potentiel : 4 types de questions se posent :
 

  1. Quel thème, sujet, chapitre ouvrons-nous ?                SITUER le SUJET abordé.
  2. De quoi allons-nous parler exactement ?                     insérer le sujet.
  3. Quelles sont les dimensions du problème ?                   FORMULER le(s) problème(s).
  4. Quels axes retenir en vue d’une conclusion justifiée ?    ? ? ? ou HYPOTHESES à voir.

 4 nécessités.
 

  1. SITUER le SUJET :               quelques moyens classiques.

        (on peut les repérer dans des textes d’auteurs, des articles de presse …)
 

  • On peut partir d’une généralité  ou d’une perspective historique : ex. le problème d’une organisation sociale idéale a toujours préoccupé les hommes. Platon dans « la République » … Mais éviter les formules banales et passe-partout, du type « de tout temps, les hommes … »
  • Le langage courant est souvent une bonne source de démarrage car les expressions communes, les dictons, les proverbes … sont marqués du coin du  bon sens : ex. les expressions « ça vaut le coup de ... », « le jeu n’en vaut pas la chandelle » peuvent introduire à une étude de la notion philosophique de « valeur »
  • Un exemple concret, un cas mis en lumière par l’actualité, les médias peuvent remplir le même rôle : ex. l’étude de la responsabilité dans le cas du récent arrêt Peruche reconnaissant à un handicapé le droit d’être indemnisé pour des déficiences dues à sa naissance …
 
  1. INSERER le SUJET :      après avoir cadré le débat ouvert avec le point 1, il faut                                        continuer à éclairer le lecteur potentiel sur l’objet précis de l’analyse amorcée .Il faut savoir précisément de quoi on va parler.
Le sujet doit donc être très exactement intégré à l’introduction. Il ne faut donc pas faire comme si cela allait de soi :
  • s’il est court, il doit être reproduit intégralement.
  • s’il est trop long, il faut le résumer le plus fidèlement possible.

 

  1. Dégager / FORMULER le (ou les) PROBLEME(S)

     contenus ou sous-entendus dans le sujet.
 
Parfois la situation peut être simple : le sujet ne renferme qu’un problème, même si celui-ci peut comporter plusieurs dimensions : ex. « Vaut-il mieux une injustice qu’un désordre ? ». Tout tourne autour de « vaut-il mieux ? »
D’autres fois, les termes sont limités : ex. liberté et répression ?, mais le sujet est vaste et demande à être centré. Ou alors, il s’agit d’une phrase avec plusieurs articulations : ex. cette phrase de Valéry : «  Le génie de Newton a consisté à dire que la lune tombe alors que tout le monde voit bien qu’elle ne tombe pas. » Il faut détecter l’opposition entre un principe scientifique (la gravitation universelle) et l’évidence, le bon sens populaire, la confiance - erronée - dans les donnée sensorielles).
 

  1. Présenter les ? ? ? ou HYPOTHESES qui seront examinées, jugées, retenues ou non comme acceptables.
 (Ce qu'on appelle "improprement" le "plan", comme si on le connaissait avant d'avoir examiné le problème.)

Comme cela se passe souvent, quand on aborde un sujet, on a le pressentiment d’une conclusion possible ou probable qui vient immédiatement à l’esprit.
 
Le problème va consister à inventorier, peser, classer les arguments en faveur de telle ou telle position (ordinairement, en gros, le « pour » et le « contre ») pour constituer un raisonnement « écrit » structuré, logique, valide, convaincant.
 
D’où le schéma de la flèche, avec la nécessité de découvrir puis d’exposer une « idée directrice » et de ranger les arguments (idées  +  exemples) d’une manière progressive et structurée. L’enchaînement marquera l’ordre et les articulations du raisonnement. L’idée de progression montrera comment on est parvenu à une conclusion motivée, acceptable (pour l’émetteur comme pour le récepteur)
 
EXEMPLE : Alain ; base d'un entraînement régulier.

Alain Philosophie

 

METHODE : DISSERTATION :       l'introduction : principes à respecter,

                                                   sur un exemple d’introduction développée.

 

 Sujet :

 

« Toute connaissance est bonne au philosophe autant qu'elle conduit à la sagesse. »

 

 

PHASES ou OPERATIONS.

 

 

 

chaque introduction devra être composée sur le modèle suivant :

4 parties nécessaires pour bien communiquer :            

 

 

1. SITUER le SUJET

à l'aide d'une généralité,    Notre époque a vu naître une explosion considérable de connaissances et d'informations  de toute sorte. Elles nous sont communiquées par les moyens les plus divers, en particulier par les procédé multi - média.

ou

d'un exemple concret (actualité)                         

d'une expression du langage courant …            Cela a-t-il rendu l'humanité plus sage : ce que l'on nous présente à la T.V. ou dans la presse ne nous invite pas à répondre par "oui"

 

2. INSERER le SUJET : Il y a quelques années, Alain envisageait déjà le problème dans les termes suivants : « Toute connaissance est bonne au philosophe autant qu'elle conduit à la sagesse. »

 

Il y a 3 mots-clés, de plus en plus problématiques, avec une liaison « si … alors …)

Connaissance ?    si    bonne ??       =   sagesse ???

 

 

3. Formuler le problème : il est très général : bien penser conduit-il à bien agir ?

De nombreux exemples : les résolutions de l’ONU / des citations (Ovide, St Paul) des proverbes (« Il y a loin de la coupe aux lèvres » / enfer pavé de bonnes intentions …)

Alain : problème connaissance = bonne … si à sagesse …

Oui mais … à quelles conditions ?

 

4. Déboucher sur 2 ou 3 QUESTIONS     ou HYPOTHESES  

Voir l"article "la flèche"

L'imprimer pour l'avoir sous les yeux quand du fais une dissert.

Que peut-on entendre par "sagesse" ? Car là est le nœud du problème.

Si toute connaissance n'est pas nécessairement "bonne" pour atteindre ce but, quelles sont donc les conditions à remplir pour atteindre la « sagesse » ???

 

 

NB Ces questions ou hypothèse serviront de fil conducteur ou d'idée directrice pour le développement.

 

 

 

L'opération 4 devrait remplacer avantageusement le terme galvaudé de "PLAN"

Disserter, c'est essayer de trouver une solution à un problème en formulant et en validant  des hypothèses. Le mot "plan" devrait être réservé au traitement d'un sujet par un livre ou une conférence. Dans ce cas, l'auditeur ou le lecteur sait que l'émetteur possède une réponse et des informations pertinentes. Si je fais une causerie sur la pêche à la truite dans un ruisseau de montagne à l'ouverture, je fais part de mon expérience en expliquant le quand, le comment, le pourquoi de telle ou telle technique. Ce sera le plan de mon exposé. C'est autre chose que de rechercher les fondements philosophiques de cette pratique sociale. Dans le premier cas, on partage un savoir. Dans le second, on cherche à résoudre un problème. Demander comment faire un plan équivaut à avancer qu'on a la solution avant d'avoir examiné le problème. Ce serait peu logique.

 


11/10/2012
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