DISSERTONS.

DISSERTONS.

DISSERTER


Disserter communiquer

METHODE.  

« Réduisez les programmes ; enseignez les méthodes. »
                Gaston Berger : « la prospective » (1945)


Comment conduire une réflexion philosophique sur un thème ou un problème ?

Celui-ci est posé, formulé ne serait-ce que mentalement.


Ou alors c'est un sujet de dissertation explicite.

exemple : "Il faut être bien savant pour saisir un fait." (Alain)

 

Première bonne réaction : c'est un problème qu'il va falloir explorer, formuler, reformuler ...


Premier réflexe à combattre : recourir trop rapidement à des informations existantes (dictionnaire, Internet, manuels …)

Il faut d’abord explorer des propres ressources et capacités : ce que nous avons déjà vécu ; connu, appris, expérimenté, problèmatisé, exprimé, communiqué …
(ce que les écoliers appellent "chercher dans sa tête")

Si on note cela rapidement, en employant les techniques évoquées ci-dessous, on obtient ordinairement un vrac qui devient une richesse à exploiter par élimination des déchets et l’emploi d’une première organisation ni trop serrée, ni trop critique sur la valeur des matériaux (faits, idées …) recueillis.
Edison disait : « Ce que ramasse mon filet est poisson. » On fera le tri après. Les chefs d’entreprises, les managers les plus inventifs emploient une technique lancée vers 39/45 : le Brainstorming (littéralement ; tempête sous une crâne). On récolte un vrac, des idées nouvelles et des déchets …
Qui aurait cru jusqu’à peu que le fil de la toile d’araignée est plus souple, plus élastique et plus résistant que le kevlar, par exemple. Inconvénient, sa faible production : solution, un croisement entre araignée et ver à soie.

On retrouve ici le côté méthodique et aléatoire du fonctionnement de l’esprit. Ses capacités d’invention et de combinaisons sont infinies mais à une condition c’est de ne pas lui demander de tout faire à la fois. On n’est pas forcément comme Napoléon capable de dicter, par bribes, neuf courriers en même temps. Il vaut mieux décomposer le travail mental en phases distinctes.

 

 

 

Donc, deuxième réflexe à faire fonctionner : si on analyse, on analyse ; si on recherche des idées et des exemples on ne peut pas en même temps organiser et rédiger une argumentation. Ce sera des phases de travail ultérieures.

 

 

Voici, par exemple, pour la phase « recherche des idées ».

Brainstorming ou remue-méninges       Réf.  Wikipedia :
"Le brainstorming ou remue-méninges est une technique de résolution créative de problèmes sous la direction d'un animateur, un remue-méninges étant plus spécifiquement une réunion informelle de collecte d'idées ... En France et au Canada, le terme « remue-méninges » a été retenu comme terme équivalent à l'anglais « brainstorming ». Ce dernier désigne aussi un jeu d'énigmes apparu à la fin des années 2000 sur internet.
La technique du brainstorming a été conçue en 1935 par Alex Osborne, vice-président de l'agence de publicité américaine BBDO. C'était à l'origine une méthode de réunion de groupe soigneusement préparée puis tout aussi soigneusement exploitée pour trouver un nombre important d'idées publicitaires et promotionnelles pour les clients et les clients potentiels de l'agence." Evidemment, à côté des idées neuves, il y a du déchet à éliminer. C'est le prix à payer.
                  
            
Autre technique : favoriser les filières de pensée qui ont été testées par d’autres hommes et en d’autres temps ; Descartes, par exemple, au XVII° siècle, avec « le discours de la méthode »  et « les règles pour la direction de l’esprit ».

Face à un sujet, thème, problème … ?
Phases de réaction de l’esprit ?      Méthodiques ? automatiques ? aléatoires ? Elles sont tout cela à la fois. Il faut savoir accepter ces conditions.

Expressions et mots associés; Mots-clés avec leur contyexte.

Traitement d’infos par champs sémantiques, listes, tableaux.
Théorie de l’information   _ probabilité    _    chaos
Pb Solving   _  résolution de problèmes


Une règle pratique en tout cas : ne pas vouloir tout faire fonctionner ensemble : interroger / inventer / ranger / rédiger …

Donc éviter les phrases qui emprisonnent dans une pensée trop linéaire.
Exclure aussi l’annonce prématurée de plans ou de solutions avant d’avoir étudié le problème. Manie scolaire déplorable.
Répartir sur tout l’espace de la page des notes brèves, avec des flèches, de schémas rapides par secteurs.

 


 

 

On peut partir de cette base en la remplissant progressivement sans souci d’organisation ou de critique de ce qui est produit présentement (principe du Brainstorming)

 
                                                       
Usages possibles : s’entraîner à chercher de cette manière plutôt que par phrases ou textes qui embrigadent les capacités d’inventer.
Critiquer, choisir, organiser, rédiger : on verra ça plus tard.
Néanmoins, on peut se servir ce que les autres ont produit avant nous sur le plan des associations d’idées.
                                
 
Sans autres commentaires ou explications : il faut essayer et s’entraîner.


Autre conseil de méthode important : situer la recherche en cours dans le mouvement des idées, dans des cadres historiques ou thématiques de référence.

Exemple :    l’environnement actuel de la philosophie ?

•    Historiquement :    la philosophie a été la mère de toutes les sciences : Platon était mathématicien, Aristote, biologiste, beaucoup étaient astronomes et philosophes...

•    puis les sciences se constituèrent et devinrent autonomes, au point qu’à la fin du XIX° siècle, certains prétendirent pouvoir se passer de la philosophie.

•    c’était sans compter sans l’influence déterminante de deux facteurs :

    - à l’intérieur même de l’évolution des sciences : la rencontre de la relativité, des incertitudes, des probabilités (Einstein, Heisenberg, Planck...)

    - à l’extérieur l’invasion de la barbarie fasciste (Hitler-Staline-Mussolini) qui mit fin à la croyance en une raison humaine universelle et source de progrès et de bonheur.

•    d’où, à l’heure actuelle, un retour à la philosophie, à l’esprit religieux, et, malheureusement aux sectes et autres aberrations, trucs contre l’angoisse sans oublier que les plantes hallucinogènes furent employées par nos lointains ancêtres, chez le Incas, par exemple.

•    Les problèmes centraux ?

Référence : Kant : apprendre la philosophie ou apprendre à philosopher ?       

Le succès des café-débats relance l’intérêt pour la deuxième option. On n’y apprend pas telle ou telle thèse mais plutôt comment étayer sa propre réflexion par recherche de ce peuvent apporter les philosophes du passé : le problème de la connaissance, de la culture … en consultant les approches de Socrate, Platon, Descartes, Hegel, Marx, les Existentialistes … mais aussi en se servant des apports des sciences physiques, biologiques, humaines…

    Dans ce mouvement de reprise de la réflexion philosophie et même, de démocratisation de la démarche philosophique, des oppositions apparaissent entre deux partisans de la pratique de la philosophie :

•    ceux qui pensent que tout le monde fait ou peut faire de la philosophie, un peu comme Jourdain faisait de la prose sans le savoir ;
•    ceux qui restent persuadés que la philosophie reste une discipline rigoureuse qui demande des efforts et des apprentissages nombreux et répétés.

    Sans s’engager dans cette polémique, c’est le point de vue de Kant et de Gaston Berger qui servira de guide principal.
« On ne peut apprendre la philosophie ; on ne peut qu’apprendre à philosopher. »
« Réduisez les programmes ; enseignez les méthodes. »

    Ce qui porte l’insistance sur ce que chacun sait faire au jour le jour plutôt que sur des contenus réservés à des spécialistes
Jourdain peut faire de la philosophie sans le savoir mais quand on sait ce qu’on fait ça va tout de même mieux surtout si on peut recevoir l’aide de médiateurs sociaux qualifiés dans un libre dialogue.
    Même « l’Emile » de Rousseau n’apprenait pas tout « tout seul ».


01/07/2014
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DISSERT_2_Communiquer

DISSERTATION = METHODE et COMMUNICATION.

 

Dissert à bla bla sérieux en riant.

 

 

 
1 ----------------  2  ------------ 3  ----------- 4 -----------   5 --
Dans une communication par l’écrit, seuls les sous-ensembles 2 / / 4 sont présents. Le fournisseur des sujets et le lecteur-correcteur sont absents. La finition des écrits 2 et 4 sont particulièrement importants car il n’y aura pas de feed-back  immédiats entre les deux protagonistes : 1 et 5.


D’où des propositions d’apprentissage à la maîtrise des meilleures conditions

 communication.
Le matin du Baccalauréat, face à la feuille blanche sur quoi faut-il compter ?
Un parcours des titres de chaque page est une première technique de travail utile. C’est un de ces « ponzauzânes » recommandés dans « Philopapy » : à ouvrir et entretenir ici aussi.



La dissertation de philosophie ne doit pas être considérée comme un exercice scolaire formel mais comme un acte de communication authentique. Sa production écrite résulte d’un entraînement méthodique producteur de réactions réflexes utiles le jour de l’examen. C’est dire – en termes clairs –qu’il ne suffira pas de lire les articles proposés sur les 3 blogues suscités.

 


Méthode et communication seront deux mots-clés dominants dans la production d’un écrit en philosophie. Ceux-ci apparaissent dans cette scène en images qui pourrait représenter les éléments en interaction dans une phase de rédaction.


 Tout doit être cadré : autre souci constant.  Je n’ai pas inventé ça tout seul : j’ai trouvé ces conseils chez Montaigne, Boileau, Descartes …


Informations complémentaires sur la communication : l’apport des linguistes peut-il aider à composer une dissertation de philosophie ?

Elles appartiennent aussi au contenu du cours sur le langage et la langue prévu par le Programme officiel du Baccalauréat. Elles ont donc ici un double usage en tant que connaissances sur un  chapitre important du programme et un cadre méthodique pour passer de la lecture d’un sujet à la rédaction de son traitement.
 
 Le schéma de Shannon fixe le cadre du débat. La composition iconique du début de ce chapitre lui correspond.


 
                                                            
 
Tu n’as pas manqué de remarquer  que dans mes blabla anodins - en apparence - la notion de complexité est sous-entendue, dans le jeu entre les 3 pôles par exemple :  Emetteur  /  Message   /  Récepteur.


Quand on rédige une dissertation, le problème est de ne pas oublier qu’on est en train de communiquer avec un lecteur.


L’analyse des fonctions du langage de Jakobson apporte également un éclairage sur les conditions à prendre en compte pour bien communiquer. Elles sont rédigées en termes d’actions.


 
Maintenant, passons aux actes pour aboutir aux conseils et aux exemples qui conduiront au succès. Les trois coups ont retenti ; le rideau s’ouvre ; c’est une pièce en plusieurs actes.


Phase 1 : pour un sujet du baccalauréat.


Un professeur a soumis un lot de sujets à un Jury académique qui l’a homologué. On suppose que son libellé remplit les meilleures conditions de lisibilité et d’intelligibilité.


Phase : 2 :                               

Distribution des sujets.


Phase 3 :


Prise de connaissance des sujets par le (la) candida(e). Simulons ce qui se passe pour en tirer une méthode d’entraînement.


 
Sujets possibles :
 

A  quels signes et comment reconnaissons-nous la vérité ?

Le politique est-il en droit de faire abstraction de la morale ?

Comment comprenez-vous cette formule de G. Bachelard : «  L’esprit scientifique doit se former contre la nature, contre ce qui est en nous et hors de nous : l’impulsion et l’instruction de la nature, contre l’entraînement naturel, contre le fait coloré et divers. L’esprit scientifique doit de former en se réformant. »

 
Phase 4 :


C’est le moment de mobiliser ses capacités propres : ses connaissances et ses compétences. En n’oubliant pas que la structure du raisonnement est plus importante que les contenus de détail sans cependant oublier que des informations précises et pertinentes sont appréciées du correcteur. En tout cas, elles ne doivent pas l’emporter sur l’organisation d’une argumentation. Ce n’est pas parce qu’on avance : « Socrate a dit …  ou Descartes a pensé … » qu’on a

raison sur un problème donné.


Exemple : face à quoi sommes-nous pour la forme des sujets ?


Une phrase en forme d’interrogation, un court texte d’auteur, parfois un seul mot

.
L’acte de lire se compose de plusieurs opérations combinées par lesquelles il faut passer face à un écrit

.
Elles sont résumées par la formule :  SP_O_D_L_E_R_R. C’est une formule facile à mémoriser pour le jour J.


 

SP = se Préparer à lire : mentalement en se posant des questions : qu’est-ce que je sais et qu’est-ce que j’attends de ces textes ? a quel « type de sujet » ai- je affaire ? Un article est proposé plus loin sous ce titre.

Jeter quelques notes sur une feuille : des mots, un croquis, des expressions … jamais de phrases.

 

O = Observer : un écrit est un support sur lequel des traces sont portées : les indices typographiques sont importants pour une bonne saisie du sens. Se préoccuper ensuite des repères offerts par l’emploi de la langue : vocabulaire : choix des mots …, syntaxe, mots de liaison, articulations du raisonnement …

 

Exemple 1 : dans quels sens faut-il prendre le mot « signes » : sens large comme : marques, indication, ou sens strict donné par les linguistes pour définir le système de la langue ?


Exemple 2 : quels comportements politiques (mais aussi ordinaires) recouvre l’expression « faire abstraction de … » ?

 

D = Dialoguer avec quelqu’un quand un élève lit à l’école ; ici, il n’y a dialogue qu’avec soi-même.

 

L = LIRE – cela va sans dire - mais à condition d’exécuter cette opération attentivement, en la complétant par les 3 dernières lettres de la formule.

 

E = écrire : dans le sens de noter rapidement pour revoir et utiliser plus tard. Notre esprit est puissant mais il ne faut pas lui demander l’impossible ; c'est-à-dire , en même temps de noter, de faire des phrases, de les choisir et de les organiser, d’exercer une critique sur leur valeur … Même un génie ne réussirait pas à faire cela en même temps. Ici, on travaille « au brouillon » comme on dit : on jette des traces sur le papier pour les réutiliser – pas toutes – plus tard.

 

R = Représenter : ces traces peuvent être traduites  en croquis, en esquisses, des schémas simples, des flèches  … ce sont des raccourcis très utiles.

 

R = RAISONNER ; à l’école, on n’insiste pas assez sur cette opération fondamentale de l’actye de lire: un texte ce n’est pas  seulement des syllabes et des mots. Le terme « syntaxe » indique bien que l’important c’est la logique et les articulations de la pensée : juxtaposition, coordination, subordination.

 
C’est bien par là qu’il faudra passer pour rédiger en direction d’un lecteur (correcteur) un message appelé « dissertation ». Les résultats positifs ne sont pas obtenus sans entraînement : des invitations et des exemples sont fournis dans les autres articles des blogues du même auteur.


            Il convient de bien voir la répartition des forces face aux sujets ; une formule comme celle-ci peut fonctionner en l’adaptant un peu à chaque personnalité : 40% d’intelligence, 30 % de volonté, 30% de méthode.
 
L’accent principal est porté sur  la  « méthode » dans ce site consacré à la pratique de la dissertation philosophique.

 

Une expression existe : il faut faire du « traitement d’informations »

 

Celles points peuvent s'appeler des "concepts" ; l'inconvénient, en philosophie, c'est ce ceux-ci sont "flottants", non algorithmiques et ne fournissent jamais des pistes d'envol ou d'atterrissage sécurisées. C’est un des avantages et des inconvénients de "ma" liberté de penser et de communiquer avec toi. (mon autre moi, mon alter ego)


Pour en finir avec les problèmes (au moins sur cette page), il faut manipuler la langue de toutes les façons possibles et même en jouant avec elle. La philo. c'est "un amusement sérieux" ... pas forcément  "un sérieux amusement."

Tiens, joue avec Alain : "Toute la force d’un penseur est terminée peut-être à savoir ce qu’il dit."  

 

Je vous ai proposé de philosopher ... Eh bien ! Voilà, c'est parti.  Maintenant, si vous voulez un peu plus coriace avec du Kant, flirter avec Antigone ou déguster  un morceau de Camus et même un passage de romans de Mauriac, j'ai ça sur le feu. Bon appétit. Tu peux aussi vouloir consommer la composition suivante. C'est-à-dire lui trouver un (ou des) sens.

 

 

Disserter = communiquer.

Article produit puis recorrigé en 1983-1995 et 21-03-2000 _ 23/10/12_05/01/2013 (je suis au moins persévérant)

Si on est bien d’accord sur ce constat banal mais pas toujours bien exploité, voyons quelles sont les conditions de communication les plus efficaces pour se faire entendre et, éventuellement, obtenir au moins 10 sur 20. Je les ai converties en principes et j’en ai trouvé 6 que je te livre comme ça, gratuitement.

6  PRINCIPES  directeurs  pour  la  CONSTRUCTION  d’une  dissertation.

  1.  une dissertation est un acte de COMMUNICATION entre un émetteur - rédacteur et un récepteur - lecteur (et éventuellement : correcteur), par le relais de l’ECRIT.

D’où l’obligation de respecter les règles de base de la communication par écrit, pour le fond comme pour la forme, dans la production envisagée. Exemple : les autres principes complémentaires suivants.

A l’occasion, on emploiera quelques « gros » mots comme : lisibilité, intelligibilité, pertinence, cohérence …

  1.  une dissertation doit indiquer clairement le FIL CONDUCTEUR d’un RAISONNEMENT ou d’une ARGUMENTATION (c’est à dire qu’elle doit manifester l’existence d’une IDEE DIRECTRICE - abréviation « ID. » - (cf. « la flèche » de l’article  suivant.)

Ce qui entraîne le découpage puis l’articulation et la progression classiques en introduction / développement / conclusion, avec, à l’intérieur du développement, des PARTIES et des PARAGRAPHES.

  1.  l’objectif est de convaincre le lecteur de la validité :
  • des idées émises,
  • des exemples choisis
  • du raisonnement suivi.

D’où une liaison indispensable entre IDEES et FAITS ou EXEMPLES à l’aide d’un certain nombre de moyens de relation (mots de liaison : cependant, au contraire …, si …alors, donc, par conséquent … + en fin de paragraphe : évaluation et transition jusqu’à une position finale estimée satisfaisante = la conclusion)

 

  • soit que de l’exposé de faits (cas, exemples, expériences, événements …) on tire les idées,
  • soit que partant des idées avancées on leur trouve un appui : ILLUSTRATION ou PREUVE, sous la forme de cas ou d’exemples concrets et précis.

 

►    D’où 2 structures - types possibles pour un paragraphe :         (avec liaison évaluation -> transition)

 

a)   exposé de faits, cas, exemples,

analyse (idées à tirer de cet exposé)

évaluation de cet ensemble (faits -> idées), avec transition vers une autre idée = conclusion partielle jugée insuffisante, donc passage à une autre partie ou paragraphe ...

ou l’évaluation est jugée satisfaisante, donc conclusion définitive …

b)   symétriquement, même structure mais avec enchaînement sur :

 idée -> faits etc. (modèle plus facile à manipuler)

  1.  bien entendu, une dissertation est un moment très « ponctuel » et « relatif » de la réflexion d’une personne : c’est un traitement circonstanciel du problème posé : ce n’est donc pas une encyclopédie, ni le « nec plus ultra » que l’on attend depuis des siècles… Cependant elle doit former un TOUT, cohérent et personnel, engagé et signé … compréhensible et convaincant. Tester ces points en relisant avant de remettre la copie.

 

  1.  la construction exigée doit apparaître dans la présentation (typographique) et l’écriture du devoir : séparations nettes entre parties et paragraphes, lignes sautées, en retrait pour la première ligne etc. Néanmoins, numérotation et titres ne sont pas recommandés.
  2. Dernier principe : la dissertation doit être rédigée dans un français simple, clair et correct. Pour cela, il faut lire et relire la rédaction avant de la remettre au correcteur.

 

 

 

 

 

 

 

Types de sujets

 

Face à un sujet de dissertation ou à un problème philosophique, éviter le réflexe "littéraire" classique acquis sur les bancs de l'école. Il consiste trop souvent à annoncer un "plan" et à vite se précipiter dans la rédaction de quelques phrases, comme si c'était la conférence d'un spécialiste connaissant la réponse et venant la présenter à un public convaincu. Une dissertation, c'est tout le contraire.
Il vaudrait mieux adopter l'attitude et la méhode d'un "manager" qui étudie les meilleures manières de fabriquer et de vendre un nouveau produit sur le marché.
Son premier souci sera probablement de bien catégoriser les types de problèmes à résoudre et les meilleurs cheminements pour parvenir à un solution : sur l'exemple du tableau ci-dessous.

Aux Etas-Unis, on appelle ces techniques :  "Problem Solving, "Brain Storming" ...
Le premier moment important, c'est de trouver des idées et non de rédiger des phrases...

 

 

                                  TYPES de SUJETS et de RAISONNEMENTS.
 

I.D.

DISCUSSION

INVENTAIRE

DEFINITION

PARALLELE

 

dialectique

recensement

par niveau

comparaison


 
 
1° partie

 
THESE
 
Explication
1° réponse (choix)
 
Oui      o u     Non

 
EXISTENCE
 
d’un objet ou d’une réalité correspondant à la notion
(c’est possible)

 
DEFINITION
primaire =
 
point de vue commun, langage courant …

 
CONJONCTION
 
apparente entre réalités ou notions
(c’est souvent le sens commun, l’opinion …)


 
 
2° partie

 
ANTITHESE
 
Discussion
 
Non      o u      Si

 
NATURE
 
de cet objet ou de cette réalité
(alors c’est ou ça fonctionne comme ça)

 
DEFINITION
rationnelle =
 
point de vue scientifique :
démonstration / expérimentation

 
DISJONCTION
 
effective sur analyse plus poussée

 
 
  3° partie :
 
  CONCLUSION

 
SYNTHESE
 
Appréciation :
réponse définitive
 
SI       ou      NON                        

 
VALEUR
 
Jugement net sur cet objet ou cette réalité
(ça sert à quoi ?)

 
DEFINITION
philosophique =
 
point de vue le plus large et le plus élevé possible.

 
CORRELATION
 
malgré tout existent
des relations, à un niveau plus élevé
(dépassant les 2 autres)

 
Type 1 :          « L’action est la négation de tous les possibles moins un. »                   (Herriot)
                       « Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis. »                          (St Exupère)
Type 2 :          « Le mal est un certain bien. »                                                                  (St Thomas)
                       « Vérité en de-ça des Pyrénées, erreur au-delà. »                                  (Pascal)
Type 3 :          « Philosophie : la sagesse de l’amour. »                                                    (Heidegger)
                       « L’enfer, c’est les autres. »                                                                      (Sartre)
Type 4 :          « La terre et les morts. »                                                                           (Barrès)
                       « La mer et les vivants. »      

 

 

     INTRODUCTION  à la PHILOSOPHIE:          
 
            En philosophie, comme ailleurs, il est parfois difficile de démarrer. Nous allons aborder cette nouvelle discipline (ou « matière », ou « branche du savoir » ou « objet culturel »), en examinant  quelques grandes questions.
 
A.         QUI FAIT DE LA PHILOSOPHIE ?    
 

les grands philosophes du passé :          Socrate, Platon, Descartes, Leibniz, Kant, Marx, Bergson, Sartre...

 

les élèves de Terminales :            de 17 à 20 ans, à la fin de leurs études secondaires à côté d’autres disciplines,  avec des grosses différences  : plus de REFLEXION que d’informations.

On reviendra sur l’importance de ces dominantes (réflexion / informations et/ou connaissances).
 

tout le monde : si l’on se réfère à la multiplication actuelle des cercles, clubs, cafés, cabinets où on ferait de la philosophie. Ce qui suscite pas mal de d’intérêt et de polémiques.

 
 
B.        DANS QUEL ENVIRONNEMENT, historique et actuel ?
 

Historiquement : la philosophie a été la mère de toutes les sciences : Platon était mathématicien, Aristote, biologiste, beaucoup étaient astronomes et philosophes...

 

puis les sciences se constituèrent et devinrent autonomes, au point qu’à la fin du XIX° siècle certains prétendirent pouvoir se passer de la philosophie (et de la religion).

 

c’était sans compter sur l’influence déterminante de deux facteurs :

 
            - à l’intérieur même de l’évolution des sciences : l’arrivée de la relativité, des incertitudes, des quantas, des probabilités (Einstein, Heisenberg, Planck...)
 
            - à l’extérieur l’invasion de la barbarie fasciste (Hitler-Staline-Mussolini) qui mit fin à la croyance en une raison humaine universelle et source de progrès et de bonheur...
 

d’où, à l’heure actuelle, un retour à la philosophie, à l’esprit religieux, et, malheureusement aux sectes et autres aberrations.

 
 
C         PHILOSOPHIE ou PHILOSOPHER ?                   
 
            Dans ce mouvement de reprise de la réflexion philosophique et même, de démocratisation de cette démarche, des oppositions apparaissent entre deux types de partisans :
 

ceux qui pensent que tout le monde fait ou peut faire de la philosophie, un peu comme Jourdain faisait de la prose sans le savoir ;

ceux qui veulent prouver que la philosophie reste une discipline rigoureuse qui demande des efforts d’apprentissage nombreux et répétés doublés d’un jargon pédant.

 
            Sans s’engager dans cette polémique entre spécialisation et banalisation, on adoptera, comme premier fil conducteur, le point de vue de Kant : « On ne peut pas apprendre la philosophie ; on ne peut qu’apprendre à philosopher. »
Ce qui porte l’insistance plus sur la METHODE que sur les contenus et permettra de suivre le précepte de Gaston Berger, le père de la « prospective », au sortir de la guerre de 39-45 :
« Réduisez les programmes ; enseignez les méthodes. »
 
 
D         COMMENT FAIRE ?                       
 
Dans cette perspective, l’action de philosopher peut se décomposer en un certain nombre d’objectifs :
 

   s’interroger et s’informer sur les « choses de la vie », les réalités, les événements :

            -  soit par un vécu ou une observation direct(e),
            - soit par la médiation de la presse, de la TV., d’Internet... des livres …
 

  SITUER les problèmes tirés de cette « interrogation-réflexion » : en reprenant, pour l’analyse des pratiques, les questions commodes de Laswell : qui ? (fait ou est)  quoi ? où ? comment ? pourquoi ?  (Q ? Q. O ? Q ? C ? P ?)

 

  FORMULER ces problèmes d’une manière explicite, car réfléchir sans parler et écrire est une prétention vaine.

 
On peut s’aider pour cela de « guides » (voir l’article)
:           * textes ou citations de philosophes, formulations diverses (en cours, dans des dialogues avec les autres)
            * d’énoncés publics de ces problèmes (sujets du Bacc. ou autre examen)
 

  s’exprimer et communiquer le plus possible par écrit (discussions, dissertations, commentaires, analyse, contraction de textes...)

 
            On rejoint alors des préoccupations et des actes d’apprentissage, justifiés par l’usage. Ils évitent une excessive banalisation de la discipline: la philosophie pour tous mais moyennant les indispensables efforts et exercices d’apprentissage.
 
 
D         MOYENS correspondant à ces objectifs :          exemples éventuels :
 
 

vie et médias :     un article ou un éditorial (lu, analysé, situé...un article de fond tiré d’une revue...

 

textes philosophiques : Alain :  « Dire Non » ou « la philosophie ».

 

une première page d’énoncés de problèmes :         sujets du Bacc.

 

un dossier : « méthode de dissertation » en s’interrogeant et en s’informant notamment :

 
            * sur la dissertation, comme moyen de communication (et non pas comme simple exercice     scolaire, formel, à corriger et noter…
 
            * dans ce sens, sur les raisons de composer (structurer) une introduction, le développement   et la conclusion.
 
            * sur la nécessité des enchaînements et de la progression dans le raisonnement et       l’argumentation. (consulter le blog PhiloPapy pour d’autres développements.)
 

 

   DISSERTATION = METHODE et COMMUNICATION
 
La dissertation de philosophie ne doit pas être considérée comme un exercice scolaire formel mais comme un acte de communication authentique. Sa production écrite résulte d’un entraînement méthodique.
Méthode et communication seront deux préoccupations dominantes dans les composantes d’une production d’écrit en philosophie. Celles-ci apparaissent dans cette scène en images qui pourrait représenter les éléments en interaction dans une phase de rédaction.
 

 
1 ----------------  2  ------------ 3  ----------- 4 -----------   5 --
Dans une communication par l’écrit, seuls les sous-ensembles 2 / / 4 sont présents. Le fournisseur des sujets et le lecteur-correcteur sont absents. La finition des écrits 2 et 4 sont particulièrement importants car il n’y aura pas de feed-back  entre les deux protagonistes : 1 et 5.
D’où des propositions d’apprentissage à la maîtrise des meilleures conditions de communication.
Le matin du Baccalauréat, face à la feuille blanche sur quoi faut-il compter ?
Un parcours des titres de chaque page est une première technique de travail utile.
 
Informations complémentaires sur la communication : l’apport des linguistes peut-il aider à composer une dissertation de philosophie ?
Elles appartiennent aussi au contenu du cours sur le langage prévu par les instructions officielles du Baccalauréat. Elles ont donc ici un double usage en tant que connaissances sur un  chapitre important du programme et un cadre méthodique pour passer d’un sujet à la rédaction de son traitement.
 
 
 
Le schéma de Shannon fixe le cadre du débat.
 
 

 
Complexité des 3 pôles : Emetteur  /  Message   /  Récepteur
 
Quand on rédige une dissertation, le problème est de ne pas oublier qu’on est en train de communiquer avec un lecteur.
 
L’analyse des fonctions du langage de Jakobson apporte également un éclairage sur les conditions à prendre en compte pour bien communiquer.
 
 
Maintenant, passons aux actes pour aboutir aux conseils et aux exemples qui conduiront au succès. Les trois coups ont retenti ; le rideau s’ouvre ; c’est une pièce en plusieurs actes.
 
Phase 1 : pour un sujet du baccalauréat.
Un professeur a soumis un lot de sujets à un Jury académique qui l’a homologué.
On suppose qu’il a rempli les meilleures conditions de communication.
Phase 2 :
Distribution des sujets:
Phase 3 :
Prise de connaissance des sujets par le (la) candida(e). Simulons ce qui se passe pour en tirer une méthode d’entraînement.
 
Sujets :
 

A  quels signes et comment reconnaissons-nous la vérité ?

Le politique est-il en droit de faire abstraction de la morale ?

Comment comprenez-vous cette formule de G. Bachelard : «  L’esprit scientifique doit se former contre la nature, contre ce qui est en nous et hors de nous : l’impulsion et l’instruction de la nature, contre l’entraînement naturel, contre le fait coloré et divers. L’esprit scientifique doit de former en se réformant. »

 
Phase 4 :
C’est le moment de mobiliser ses capacités propres : ses connaissances et ses compétences.
En n’oubliant pas que la structure du raisonnement est plus importante que les contenus de détail sans cependant oublier que des informations précises et pertinentes sont appréciées du correcteur. En tout cas, elles ne doivent pas l’emporter sur l’organisation d’une argumentation. Ce n’est pas parce qu’on avance : « Socrate a dit …  ou Descartes a pensé … » qu’on a raison sur un problème donné.
 
Exemple : face à quoi sommes-nous pour la forme des sujets ?
Deux phrases en forme d’interrogation, un court texte d’auteur.
L’acte de lire se compose de plusieurs opérations combinées par lesquelles il faut passer face à un écrit.
Elles sont résumées par la formule SP_O_D_L_E_R_R. C’est une formule facile à mémoriser pour le jour J.
 

SP = se Préparer à lire : mentalement en se posant des questions : qu’est-ce que je sais et qu’est-ce que j’attends de ces textes ? jeter quelques notes sur une feuille : des mots, un croquis, des expressions … jamais de phrases.

O = Observer : un écrit est un support sur lequel des traces sont portées : les indices typographiques sont importants pour une bonne saisie du sens. Se préoccuper ensuite des repères offerts par l’emploi de la langue : vocabulaire : choix des mots …, syntaxe mots de liaison, articulations du raisonnement …

 

Exemple 1 : dans quels sens faut-il prendre le mot « signes » : sens large comme : marques, indication, ou sens strict donné par les linguistes pour définir le système de la langue ?
Exemple 2 : quels comportements politiques (mais aussi ordinaires) recouvre l’expression « faire abstraction de … » ?
Exemple 3 : les mots clés sont ; se former / contre / = se réformer
 

D = Dialogue avec quelqu’un quand un élève lit à l’école ; ici, il n’y a dialogue qu’avec soi-même.

L = LIRE – cela va sans dire - mais à condition d’exécuter cette opération attentivement, en la complétant par les 3 dernières lettres de la formule.

E = écrire : dans le sens de noter rapidement pour revoir et utiliser plus tard. Notre esprit est puissant mais il ne faut pas lui demander l’impossible ; exemple, en même temps de noter, de faire des phrases, de les choisir et de les organiser, d’exercer une critique sur leur valeur … Même un génie ne réussirait pas à faire cela en même temps. Ici, on travaille « au brouillon » comme on dit : on jette des traces sur le papier pour les réutiliser – pas toutes – plus tard.

R = Représenter : ces traces peuvent être des croquis, des esquisses, des schémas simples, des flèches  … ce sont des raccourcis très utiles.

R = RAISONNER ; à l’école, on n’insiste pas assez sur cette opération fondamentale : un texte ce n’est pas  seulement des syllabes et des mots. Le terme « syntaxe » indique bien que l’important c’est la logique et les articulations de la pensée : juxtaposition, coordination, subordination.

 
C’est bien par là qu’il faudra passer pour rédiger en direction d’un lecteur (correcteur) un message appelé « dissertation ». Les résultats positifs ne sont pas obtenus sans entraînement : des invitations et des exemples sont fournis dans les autres articles de ce site.
            Il convient de bien voir la répartition des forces face aux sujets ; une formule comme celle-ci peut fonctionner en l’adaptant un peu à chaque personnalité : 40% d’intelligence, 30 % de volonté, 30% de méthode.
 
L’accent principal est porté sur  la  « méthode » dans ce site consacré à la pratique de la dissertation philosophique

 

 

Philosopher

 

alter ego

Parmi toutes les défintions possibles de la philosophie, celle d'Alain est une des plus complètes et argumentées.
Mais elle demande une étude (guidée) très attentive.

A la fin, il convient de formuler sa propre conception : il n'y a pas d'autre alternative.

Comme les abeilles de Montaigne, il faut butiner ce-ci; de-là puis faire un miel qui soit tout sien.

 

INTRODUCTION  à la PHILOSOPHIE:     le mot « philosophie » ?                      
 
Le mot philosophie, pris dans son sens le plus vulgaire, enferme l'essentiel de la notion. C'est, aux yeux de chacun, une évaluation exacte des biens et des maux ayant pour effet de régler les désirs, les ambitions, les craintes et les regrets. Cette évaluation enferme une connaissance des choses, par exemple s'il s'agit de vaincre une superstition ridicule  ou un vain présage; elle enferme aussi une connaissance des passions elles-mêmes et un art de les modérer. Il ne manque rien à cette esquisse de la connaissance philosophique. L'on voit qu'elle vise toujours à la doctrine éthique ou morale *, et aussi qu'elle se fonde sur les jugements de chacun, sans autre recours que les conseils des sages. Cela n'enferme pas que le philosophe sache beaucoup, car un juste sentiment des difficultés et le recensement exact de ce que nous ignorons peut être un moyen de sagesse; mais cela enferme que le philosophe sache bien ce qu'il sait, et par son propre effort. Toute sa force est dans un ferme jugement, contre la mort, contre la maladie, contre un rêve, contre une déception. Cette notion de la philosophie est familière à tous et elle suffit. Si on la développe, on aperçoit un champ immense et plein de broussailles; c'est la connaissance des passions et de leurs causes. Et ces causes sont de deux espèces : il y a des causes mécaniques contre lesquelles nous ne pouvons pas beaucoup, quoique leur connaissance soit de nature à nous délivrer déjà, comme nous le verrons; il y a des causes d'ordre moral, qui sont des erreurs d'interprétation, comme si, par exemple, entendant un bruit réel, j'éprouve une peur sans mesure et je crois que les voleurs sont dans la maison. Et ces fausses idées ne peuvent être redressées que par une connaissance plus exacte des causes et du corps humain lui-même, qui réagit continuellement contre les choses, et presque toujours sans notre permission, par exemple quand mon coeur bat et que mes mains tremblent.
On voit par là que, si la philosophie est strictement une Ethique, elle est, par cela même, une sorte de connaissance universelle, qui toutefois se distingue par sa fin des connaissances qui ont pour objet de satisfaire nos passions ou seulement notre curiosité. Toute connaissance est bonne au philosophe, autant qu'elle conduit à la sagesse; mais l'objet véritable est toujours une bonne police de l'esprit. Par cette vue, on passe naturellement à l'idée d'une critique de la connaissance. Car la première attention à nos propres erreurs nous fait voir qu'il y a des connaissances obscurcies par les passions, et  aussi une immense étendue de connaissances invérifiables et pour nous sans objet, et qui ont deux sources, le langage, qui se prête sans résistance à toutes les combinaisons de mots, et les passions encore, qui inventent un autre univers, plein de dieux et de forces fatales, et qui y cherchent des aides magiques et des présages. Et chacun comprend qu'il y a ici à critiquer et à fonder, c'est à dire à tirer de la critique des religions une science de la nature humaine, mère de tous les dieux. On appelle réflexion ce mouvement critique, qui de toutes les connaissances revient toujours à celui qui les forme, en vue de le rendre plus sage.                       ALAIN: "éléments de philosophie" Gallimard.
 
 
Texte : vers la recherche d'une première définition de la  philosophie.
 
Emile CHARTIER (1868-1951)
dit " ALAIN " journaliste et professeur.

 
QUESTIONS SUR LE TEXTE d'ALAIN :

Il faut répondre à ces questions avant de lire les réponses ci-dessous.
 
Série 1 à 3 : analyse du texte : répondre sous forme de listes.
                       
 

rechercher les mots-clés (souvent répétés par ALAIN) : en dresser la liste.

 

si possible, présenter la liste de façon à faire apparaître des regroupements entre termes.

 

quels types de connaissance Alain envisage-t-il ? (répondre par « la connaissance de ...)

 
 
Série 4 à 7 : répondre par un développement en forme de raisonnement. (au moins une vingtaine de lignes pour chaque question.)
 
 
4. quels sont les rapports entre la connaissance et l'action ?
 
5. expliciter au maximum l'allusion du texte concernant le rôle du langage et des  passions.
 
6. ce texte vous apporte-t-il une réponse suffisante à une première interrogation du type : « qu’est-ce que la philosophie ?
 
7. suffit-il de connaître pour parvenir à la sagesse ? (répondre par au moins une vingtaine de lignes)
 
 
 

N.B. après production d’une réponse écrite aux invitations de cette page, l’étude de ce texte sera reprise sous différents angles de façon à enrichir et affiner cette approche du sens (des sens) du mot (du concept) de philosophie.

 
 
 

            ARTICULATIONS du texte:

 
 
Présentation du texte :
2 paragraphes,
à la première lecture : une certaine densité en idées différentes,
il est nécessaire de souligner des mots-clés:
 
NB       trois éléments - clés structurant le raisonnement ou l'argumentation peuvent être repérés rapidement (surlignés)
 
Ensuite, ils seront repris comme têtes de chapitre, pour le détail à prendre en compte. La philosophie est :
 

une connaissance = évaluation…

une éthique

une réflexion = "en vue de le rendre plus sage" (= conclusion)

 

            1.         philosophie   = connaissance        = évaluation.

                       
Connaissance des choses = jugement = connaissance pratique et scientifique. Alain prend soin de parler d'action "personnelle" (vaincre, modérer).
 
Ceci parce que la "connaissance des choses" qui ne serait que pratique et scientifique (s'adapter au monde), inclut "la connaissance des passions", c'est à dire la connaissance particulière de cette "chose" qui est "soi-même". Situation qui commence à se démarquer de la simple position scientifique puisque dans ce cas particulier le "sujet" (moi) devient en même temps "objet"  par un phénomène de réflexion ( ré – flexion, en optique) : renvoi (ou recherche) de ma propre image à moi-même par un effet de miroir.
Cas particulier de connaissance où le moi est examiné par lui-même, où l’observateur est aussi l’observé. Ce qui pose des problèmes très différents du point de vue de la connaissance par rapport à la situation classique du savant face à un objet de la nature.
 
D'où l'impossibilité d'une étude objective et indifférente du fonctionnement psychologique, et une complication supplémentaire – bien soulignée par Alain – dans la liaison inévitable à l’action et  à l'aspect "éthique", à la maîtrise de soi et à la sagesse.
 
Il s'ensuit que la connaissance particulière des choses que constitue la connaissance du corps, des passions comporte une étude scientifique possible comme cela se fait en Fac. de médecine, par exemple. Ceci par des jugements au sens premier, c'est à dire des constats objectifs. Mais, dans la vie de tous les jours, face à soi-même, il s'agit de jugements mixtes, comportant certes une part d'objectivité et de réalisme, mais aussi des risques d'égarement du fait des passions, de la subjectivité, des préjugés etc.
Sans oublier le rôle du langage. Une évaluation est nécessaire qui portera sur les éléments objectifs mais aussi sur l'impact éthique (moral) de notre présence au monde et de notre action dans le monde.
 
D'où, pour Alain cette forme de connaissance qui sera "universelle" et "critique de la connaissance" portant sur les pratiques quotidiennes, les sciences que sur les religions, la culture …
 
On affaire à une combinaison, un réseau d’idées distinctes mais interdépendantes.
 
Alors d’un point de vue méthodologique et philosophique, on ne veut rien perdre des informations fournies, mais alors on ré-écrit le texte d’Alain. Ce qui ne présente aucun intérêt. Ou en prend le risque – philosophique cette fois – d’en prendre et d’en laisser de façon à déboucher sur des formulations, personnelles utiles. C’est le sens de l’expression « se cultiver » Ce n’est pas aussi simple que le pari pascalien du 50/50, mais c’est le prix à payer pour pouvoir prétendre « philosopher ».
 
NB. S’il y a un autre « truc », il faut le publier pour que les autres en profitent.
 

            2.         philosophie = une éthique »

 
Inévitable aussi : contrairement au mot à mot du texte, qui semble nous montrer un individu, tout seul,  face à lui-même.
« Connaissance », « jugement », « sagesse » « les conseils des sages » … sont des termes qui renvoient nécessairement à un cadre sociologique.
 
Comment s’impose la dimension morale ou éthique de nos actes ? Est-ce une nécessité ou une obligation ?
Thème de réflexion à reprendre.
 

            3.         philosophie = réflexion = sagesse.

 
Il s'agit alors de quelque chose qui est proprement philosophique, puisque cette connaissance:
 

porte sur tout, sans exclusion: les objets, les sciences, la religion, le corps, les passions, le sujet connaissant lui-même «objectivement »... (branche de la philosophie que l'on appelle "épistémologie")

 

ceci non pas par l'emploi de méthodes propres aux sciences et aux religions         (mesures, calculs, expérimentations ou prières, contemplation...) mais par la seule "réflexion" personnelle.

 
"Ce mouvement critique", comme le dit Alain est un droit fondamental pour chaque être humain (quels que soient sa race, son âge, son degré de sensibilité ou d'intelligence...)
Droit qui fonde les institutions démocratiques, la Justice, les revendications de toute sorte: Amnesty International, Green Peace etc.
 
Ceci, à titre personnel, dans nos engagements civiques ou politiques: droit à défendre INCONDITIONNELLEMENT, en assumant nos actes de manière responsable, même au risque de nous tromper.
Ce droit absolu impose la réciprocité sous les mêmes conditions : une libre expression personnelle moyennant une tolérance sans restrictions vis-à-vis des prises de position des autres.
 
Cet ensemble constitue l'aventure humaine, philosophique par excellence, ce qui n'exclut pas la recherche des informations les plus pertinentes, l'examen critique des valeurs auxquelles on adhère. Mais cela étant fait, les actes étant posés, il faut assumer d'une manière intelligente et responsable.  C'est ça la philosophie, en suivant Alain.  C'est cela que l'on peut appeler : «rendre plus sage.»
 
Branches de la philosophie que l'on appelle "ontologie" ou "métaphysique" et "axiologie»)
 
 
N.B.    Ces trois axes constituent la part irréductible de la philosophie :
 
 
-           EPISTEMOLOGIE:   critique de la Connaissance en général et de toute les formes de connaissances particulières: scientifiques, religieuses ou autres...
 
-           ONTOLOGIE, METAPHYSIQUE:   étude de toutes les grandes questions concernant l'être, la liberté, le destin, la mort, Dieu etc.
 
-           AXIOLOGIE:  étude de tout ce qui concerne les Valeurs : leur fondement, leur choix, leur évolution dans le temps et l'espace, leur implication dans les actions humaines...
 
           INTRODUCTION  à la PHILOSOPHIE:          
 
            En philosophie, comme ailleurs, il est parfois difficile de démarrer. Nous allons aborder cette nouvelle discipline (ou « matière », ou « branche du savoir » ou « objet culturel »), en examinant  quelques grandes questions.
 
A.         QUI FAIT DE LA PHILOSOPHIE ?    
 

les grands philosophes du passé :          Socrate, Platon, Descartes, Leibniz, Kant, Marx, Bergson, Sartre...

 

les élèves de Terminales :            de 17 à 20 ans, à la fin de leurs études secondaires à côté d’autres disciplines,  avec des grosses différences  : plus de REFLEXION que d’informations.

On reviendra sur l’importance de ces dominantes (réflexion / informations et/ou connaissances).
 

tout le monde : si l’on se réfère à la multiplication actuelle des cercles, clubs, cafés, cabinets où on ferait de la philosophie. Ce qui suscite pas mal de d’intérêt et de polémiques.

 
 
B.        DANS QUEL ENVIRONNEMENT, historique et actuel ?
 

Historiquement : la philosophie a été la mère de toutes les sciences : Platon était mathématicien, Aristote, biologiste, beaucoup étaient astronomes et philosophes...

 

puis les sciences se constituèrent et devinrent autonomes, au point qu’à la fin du XIX° siècle certains prétendirent pouvoir se passer de la philosophie (et de la religion).

 

c’était sans compter sur l’influence déterminante de deux facteurs :

 
            - à l’intérieur même de l’évolution des sciences : l’arrivée de la relativité, des incertitudes, des quantas, des probabilités (Einstein, Heisenberg, Planck...)
 
            - à l’extérieur l’invasion de la barbarie fasciste (Hitler-Staline-Mussolini) qui mit fin à la croyance en une raison humaine universelle et source de progrès et de bonheur...
 

d’où, à l’heure actuelle, un retour à la philosophie, à l’esprit religieux, et, malheureusement aux sectes et autres aberrations.

 
 
C         PHILOSOPHIE ou PHILOSOPHER ?                   
 
            Dans ce mouvement de reprise de la réflexion philosophique et même, de démocratisation de cette démarche, des oppositions apparaissent entre deux types de partisans :
 

ceux qui pensent que tout le monde fait ou peut faire de la philosophie, un peu comme Jourdain faisait de la prose sans le savoir ;

ceux qui veulent prouver que la philosophie reste une discipline rigoureuse qui demande des efforts d’apprentissage nombreux et répétés doublés d’un jargon pédant.

 
            Sans s’engager dans cette polémique entre spécialisation et banalisation, on adoptera, comme premier fil conducteur, le point de vue de Kant : « On ne peut pas apprendre la philosophie ; on ne peut qu’apprendre à philosopher. »
Ce qui porte l’insistance plus sur la METHODE que sur les contenus et permettra de suivre le précepte de Gaston Berger, le père de la « prospective », au sortir de la guerre de 39-45 :
« Réduisez les programmes ; enseignez les méthodes. »
 
 
D         COMMENT FAIRE ?                       
 
Dans cette perspective, l’action de philosopher peut se décomposer en un certain nombre d’objectifs :
 

   s’interroger et s’informer sur les « choses de la vie », les réalités, les événements :

            -  soit par un vécu ou une observation direct(e),
            - soit par la médiation de la presse, de la TV., d’Internet... des livres …
 

  SITUER les problèmes tirés de cette « interrogation-réflexion » : en reprenant, pour l’analyse des pratiques, les questions commodes de Laswell : qui ? (fait ou est)  quoi ? où ? comment ? pourquoi ?  (Q ? Q. O ? Q ? C ? P ?)

 

  FORMULER ces problèmes d’une manière explicite, car réfléchir sans parler et écrire est une prétention vaine.

 
On peut s’aider pour cela de « guides » (voir l’article)
:           * textes ou citations de philosophes, formulations diverses (en cours, dans des dialogues avec les autres)
            * d’énoncés publics de ces problèmes (sujets du Bacc. ou autre examen)
 

  s’exprimer et communiquer le plus possible par écrit (discussions, dissertations, commentaires, analyse, contraction de textes...)

 
            On rejoint alors des préoccupations et des actes d’apprentissage, justifiés par l’usage. Ils évitent une excessive banalisation de la discipline: la philosophie pour tous mais moyennant les indispensables efforts et exercices d’apprentissage.
 
 
D         MOYENS correspondant à ces objectifs :          exemples éventuels :
 
 

vie et médias :     un article ou un éditorial (lu, analysé, situé...un article de fond tiré d’une revue...

 

textes philosophiques : Alain :  « Dire Non » ou « la philosophie ».

 

une première page d’énoncés de problèmes :         sujets du Bacc.

 

un dossier : « méthode de dissertation » en s’interrogeant et en s’informant notamment :

 
            * sur la dissertation, comme moyen de communication (et non pas comme simple exercice     scolaire, formel, à corriger et noter…
 
            * dans ce sens, sur les raisons de composer (structurer) une introduction, le développement   et la conclusion.
 
            * sur la nécessité des enchaînements et de la progression dans le raisonnement et       l’argumentation. (consulter le blog PhiloPapy pour d’autres développements.)
 

 

mment partager des idées avec toi, mon alter ego ?

Mais avant de les partager, il faut en posséder. ("Un quart d'heure avant sa mort, La Palice vivait encore.")

Ci-dessous un truc en forme d'ordonnance pharmaceutique.

Avec cet avantage qu'il n'y a pas de molécules offensives à retirer de la vente dans quelque temps, ni contre-indications notoires. Cependant, s'il y en avait, lire ceci et en tenir compte.
Précision : deux lignes de Wikipédia : "Une contre-indication désigne une situation concernant le patient, qui fait qu'un
traitement médical ou qu'un examen médical, ne sera pas dans son intérêt." C'est un rapport "sujet / objet" ... donc c'est bien de la phiosophie. Facile, hein !

 



Comme pour les médicaments, la mise en application peut parfois être douloureuse.
Mais il y a de nombreux analgésiques dans les blogues et les sites développés par l'auteur.
C'est un fabriquant patenté même s'il est en R. Parfois du genre peu fréquentable ou emm ...
comme certains produits pharmaceutiques ...  mais qui veut guérir ou se soigner doit payer le prix. En cas de brûlures d'estomac , croquer un comprimé de Maalox.

 

Accueil

 

alter ego = face à un "autre moi-même" : première rencontre ... pas forcément en forme de "coup de foudre" ...

 


Accueil bizarre : on s'attend à des textes et ce sont des images...
Intention de l'auteur : ce site consacré à la pratique des techniques de la dissertation est une constante invitation au dialogue, avec pas mal de provocations ...
Ces images imposent une rupture avec la lecture linéaire classique au profit d'une exploration d'informations et de réflexions dans tout l'espace de la page. C'est un principe de lecture rapide qui permet d'accéder à tous les sens possibles des messages.
La philosophie consiste à affronter des situations-problèmes d'une manière personnelle, inventive et optimiste.
Première invitation à ne pas rater.

 



Prescription : "prendre "ensembles, éléments et relations" dans tous les sens", y compris pour les quelques lignes suivantes.
Attention aussi à la typographie et aux manies d'écriture de l'auteur. Même l'abus de (  ) de   ...    et de    ???    est porteur de significations.
Pour le dernière image, ne pas se contenter de dire que c'est du chinois ou du japonais ; je lui donne pour titre "Accueil" en décryptant librement et simplement l'image et en suivant la prescription des deux premières lignes.
Sommes-nous loin des conseils de méthode pour traiter une dissertation : pas sûr   ? ? ? ... (...) etc.

 

 


08/01/2013
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Dissert_3_6principes.

Disserter = communiquer.

Article produit puis recorrigé en 1983-1995 et 21-03-2000 _ 23/10/12_05/01/2013 (je suis au moins persévérant)

Si on est bien d’accord sur ce constat banal mais pas toujours bien exploité, voyons quelles sont les conditions de communication les plus efficaces pour se faire entendre et, éventuellement, obtenir au moins 10 sur 20. Je les ai converties en principes et j’en ai trouvé 6 que je te livre comme ça, gratuitement.

6  PRINCIPES  directeurs  pour  la  CONSTRUCTION  d’une  dissertation.

  1.  une dissertation est un acte de COMMUNICATION entre un émetteur - rédacteur et un récepteur - lecteur (et éventuellement : correcteur), par le relais de l’ECRIT.

D’où l’obligation de respecter les règles de base de la communication par écrit, pour le fond comme pour la forme, dans la production envisagée. Exemple : les autres principes complémentaires suivants.

A l’occasion, on emploiera quelques « gros » mots comme : lisibilité, intelligibilité, pertinence, cohérence …

  1.  une dissertation doit indiquer clairement le FIL CONDUCTEUR d’un RAISONNEMENT ou d’une ARGUMENTATION (c’est à dire qu’elle doit manifester l’existence d’une IDEE DIRECTRICE - abréviation « ID. » - (cf. « la flèche » de l’article  suivant.)

Ce qui entraîne le découpage puis l’articulation et la progression classiques en introduction / développement / conclusion, avec, à l’intérieur du développement, des PARTIES et des PARAGRAPHES.

  1.  l’objectif est de convaincre le lecteur de la validité :
  • des idées émises,
  • des exemples choisis
  • du raisonnement suivi.

D’où une liaison indispensable entre IDEES et FAITS ou EXEMPLES à l’aide d’un certain nombre de moyens de relation (mots de liaison : cependant, au contraire …, si …alors, donc, par conséquent … + en fin de paragraphe : évaluation et transition jusqu’à une position finale estimée satisfaisante = la conclusion)

 

  • soit que de l’exposé de faits (cas, exemples, expériences, événements …) on tire les idées,
  • soit que partant des idées avancées on leur trouve un appui : ILLUSTRATION ou PREUVE, sous la forme de cas ou d’exemples concrets et précis.

 

►    D’où 2 structures - types possibles pour un paragraphe :         (avec liaison évaluation -> transition)

 

a)   exposé de faits, cas, exemples,

analyse (idées à tirer de cet exposé)

évaluation de cet ensemble (faits -> idées), avec transition vers une autre idée = conclusion partielle jugée insuffisante, donc passage à une autre partie ou paragraphe ...

ou l’évaluation est jugée satisfaisante, donc conclusion définitive …

b)   symétriquement, même structure mais avec enchaînement sur :

 idée -> faits etc. (modèle plus facile à manipuler)

  1.  bien entendu, une dissertation est un moment très « ponctuel » et « relatif » de la réflexion d’une personne : c’est un traitement circonstanciel du problème posé : ce n’est donc pas une encyclopédie, ni le « nec plus ultra » que l’on attend depuis des siècles… Cependant elle doit former un TOUT, cohérent et personnel, engagé et signé … compréhensible et convaincant. Tester ces points en relisant avant de remettre la copie.

 

  1.  la construction exigée doit apparaître dans la présentation (typographique) et l’écriture du devoir : séparations nettes entre parties et paragraphes, lignes sautées, en retrait pour la première ligne etc. Néanmoins, numérotation et titres ne sont pas recommandés.
  2. Dernier principe : la dissertation doit être rédigée dans un français simple, clair et correct. Pour cela, il faut lire et relire la rédaction avant de la remettre au correcteur.

                                                                                                                                               MM. 1983-1995 et 21-03-2000 _ 23/10/12


23/10/2012
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Types de raisonnement

Importance de la structure du raisonnement.

Les contenus : faits et idées ne sont que des moyens.

Savoir à quel type de sujet on a à faire est uhe aide importante pour choisir un mode de traitement.

 

 

 

 

                                  4 TYPES de SUJETS et de RAISONNEMENTS.

 

I.D.

DISCUSSION

INVENTAIRE

DEFINITION

PARALLELE

 

dialectique

recensement

par niveau

comparaison

 

 

 

1° partie

 

 

THESE

 

Explication

1° réponse

 

Oui            Non

 

EXISTENCE

 

d’un objet ou d’une réalité correspondant à la notion

 

DEFINITION

primaire =

 

point de vue commun, langage courant …

 

CONJONCTION

 

apparente entre réalités ou notions

 

 

 

2° partie

 

ANTITHESE

 

Discussion

 

Non             Si

 

NATURE

 

de cet objet ou de cette réalité

 

DEFINITION

rationnelle =

 

point de vue scientifique :

démonstration / expérimentation

 

DISJONCTION

 

effective sur analyse plus poussée

 

 

  3° partie :

 

  CONCLUSION

 

 

SYNTHESE

 

Appréciation :

réponse définitive

SI                  NON                      

 

VALEUR

 

Jugement net sur cet objet ou cette réalité

 

DEFINITION

philosophique =

 

point de vue le plus large et le plus élevé possible.

 

CORRELATION

 

malgré tout :

des relations, à un niveau plus élevé

(dépassant les 2 autres)

 

Type 1 :          « L’action est la négation de tous les possibles moins un. » (Herriot)

                     « Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis. »      (St Exupéry)

Type 2 :          « Le mal est un certain bien. »                                       (St Thomas)

                     « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. »              (Pascal)

Type 3 :          « Philosophie : la sagesse de l’amour. »                           (Heidegger)

                     « L’enfer, c’est les autres. »                                          (Sartre)

Type 4 :          « La terre et les morts. »                                             (Barrès)

                     « La mer et les vivants. »                                             (Claudel)

 

                       

 


18/10/2012
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DISSERT_1_piège

 

DISSERT_piège

 

 

 

Pour démarrer, volons très haut avec les Grecs, par le relais de Hegel.

«La chouette de Minerve ne prend son envol qu’à la tombée de la nuit.»

 

 

Quelles combines permettent de déjouer les pièges de la dissertation ?

Socrate s’en allait par les rues d’Athènes devisant, conversant, discutant, dialoguant avec d’accortes jeunes gens.

Ce qui se faisait au pied de l’Acropole sous l’égide de la chouette, symbole de la Sagesse, un âne savant décida que désormais ça s’appellerait « disserter »... et de cicéronner là-dessus jusqu’à l’ouverture des lycées par Napoléon, probablement, avec les attributions de la Légion d’honneur.

Un autre quadrupède, non moins savant - sans avoir lu Hegel -  décréta que ces belles actions, désormais appelées « dissertations » se feraient par écrit … et voilà des générations de braves potaches assis devant leur page blanche à longueur d’année scolaire.

Survint un quatrième animal bâté au nom d’un quelconque pouvoir en exercice, probablement celui d’actionnaires à fric ou de politiques cooptés entre copains,  Il imposa que ces écrits fussent évalués et notés.

Ainsi naquit la fameuse dissert. du Bacc. qui permet de prédire qui sera ingénieur, énarque dirigeant ou simplement manœuvre, cantonnier, SDF. … De cette manière chacun se trouvera à sa place dans le tableau à double entrée de la vie.

Les pièges étant circonscrits, comment les déjouer ?

« Dissertatblabla philosophique » te propose des combines ad hoc

Mais pas sans un effort d’entraînement à base d’exercices.

A toi de jouer !

Commençons à bloguer un peu. (j’avais d’abord tapé « a » pas « o »,  mais ça marcherait aussi en matière de communication entre toi et moi.)

Dissertablablatons.

Ce blog est complémentaire de ceux qui s'intitulent "PhiloPapy" et « Oeuvres-philo », accessibles par Google.

Le premier traite de l'apprentissage de la philosophie sous l'angle des thèmes du programme, l’autre sous celui de l’étude des œuvres.

Avec "Dissertablabla", ces 3 blogues  solidaires constituent la base d'un bon accès à la philosophie.

Prendre le problème sous ces  3  angles prépare  en complément  à réussir la dissert du Bacc.

"Dissertablabla philosophique", titre volontairement provocant, présentera des techniques de construction d'une dissertation.

Il reflète la progression de la publication proche d'un livre portant ce titre.

Le titre marque l'intention de l'auteur : pour la forme, les propos seront plus rabelaisiens ou san antonionesques qu'académiques et doctrinaux.

Sur le fond, ce sera plus sérieux dans la présentation de techniques pour réussir ce type d'épreuve surtout un certain matin, en juin.

Le ton adopté sera celui du dialogue avec de jeunes esprits que je suppose intéressés et en éveil.

Lecteur renfrogné ou bougon, cesse de poursuivre cette lecture tout de suite ; tu perdrais ton temps.

Comme dans PhiloPapy, un article "Chrono" fournira des repères sur l'état d'avancement des parutions d’articles.

Je ne suis pas un esprit aussi universel que Rabelais ; je ne peux donc pas tout faire. Il te restera donc le problème de l'exploitation de cette base de données par exercices et entraînement.

Vieux Papy de 83 ans j'essaie de t'aider. C'est tout. Je ne veux surtout pas que tu deviennes, en me lisant,  "tout rêveux et rassoté" comme Gargantua à qui on faisait apprendre des phrases en latin, à l'endroit et "à rebours".

 

 

A toi de jouer !


09/10/2012
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